Les présentatifs c’est, voilà et voici, il y a et il est sont très courants. Ils attirent l’attention sur quelqu’un ou sur quelque chose. On appelle cela une mise en relief.
Le présentatif c’est, c’était, ce sera, etc.
◗ Le présentatif c’est est très courant et se conjugue :
C’est, c’était, ce sera.
- C’est est employé avec un nom au singulier :
C’est un ami. - Ce sont doit être employé avec un nom au pluriel :
Ce sont des amis.
L’usage courant emploie souvent c’est pour le pluriel :
C’est bientôt les vacances.
◗ C’est peut introduire :- un nom :
C’est un éléphant. - un pronom en construction directe ou indirecte :
C’est lui. C’est pour lui. - un adjectif :
C’est bon. - un adverbe :
C’est bien. - une proposition subordonnée relative sans antécédent :
C’est ce que je voulais dire.
◗ La construction c’est… qui permet de mettre en relief le sujet. Nous
avons vu que l’on peut employer cette construction pour trouver le
sujet dans une phrase.
Vous avez raison.
« Bien sûr, répondaient les petites, c’est vous qui avez raison. »
(Marcel Aymé)
◗ La construction c’est… que permet de mettre en relief :
- le COD :
Le soleil éclairait une soirée interminable.
« C’était une soirée interminable que le soleil éclairait bien après son
coucher. » (Jean Cayrol) - ou un complément circonstanciel, par exemple de temps :
Le concert aura lieu mardi soir.
C’est mardi soir que le concert aura lieu.
Remarque
Quand le COD est mis en relief par la construction c’est… que, il précède le verbe.
C’est donc une des constructions qui impose d’être attentif à l’accord du participe
passé après avoir.
◗ C’est est également employé dans des constructions qui séparent :- le verbe et l’attribut :
C’est un conte de Perrault, Le Chat Botté. - le verbe et le COD :
Ce que je préfère, c’est la fin de l’aventure. - ou même le sujet et le verbe :
« C’est qu’elle n’avait peur de rien, la Blanquette. » (Alphonse Daudet)
Les présentatifs voilà et voici.
◗ Voilà (attention à l’accent grave) et voici introduisent généralement :
- un nom :
Voilà mon idée. Voici ma sœur. - un pronom en construction indirecte :
Voilà pour toi. - une subordonnée relative sans antécédent :
Voilà ce que je pense.
◗ Voilà et voici sont également employés dans une construction qui attire
l’attention : - sur le sujet avec voilà… qui :
Voilà le bus qui arrive. - sur le COD avec voilà… que :
Voilà le livre que vous avez demandé.
◗ On emploie voilà pour conclure une idée ou un récit :
Voilà ce que j’avais à dire.
Et voilà, c’est fini !
◗ Ou pour présenter une personne, une chose, une idée :
Voilà mes amis, ils sont à l’heure !
Voilà la pluie.
◗ On emploie moins souvent voici. Il permet de présenter ce qui est
proche de nous dans l’espace ou dans notre esprit.
Voici mes amis : Yann et Frédéric.
Remarque
Dans voilà et voici, on entend encore l’ancien français : Vois là et Vois ci
Les présentatifs il y a, il est, il y avait, il était, etc.
◗ Le présentatif il y a se conjugue : il y a, il y avait, il y aura, etc.
- Il constate la présence de quelqu’un ou de quelque chose :
« Au bois il y a un oiseau, son chant vous arrête et vous fait rougir.
Il y a une horloge qui ne sonne pas. » (Arthur Rimbaud) - La construction est souvent accompagnée par un complément
circonstanciel de lieu ou de temps :
« Il y avait en Westphalie, dans le château de monsieur le baron de
Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les
mœurs les plus douces. » (Voltaire)
◗ Le présentatif il est se conjugue : il est, il était, il sera, etc.
Il est midi.
« Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept
enfants, tous des garçons. » (Charles Perrault)
Dialogue 01
Dans un bureau
— Et voici mon bureau !
— Waouh, tu as une grande bibliothèque. Tu lis beaucoup ?
— Merci. Oui, j’aime beaucoup lire.
— Quel est ton livre préféré ?
— Je ne sais pas. Je pense que c’est tous les livres de contes.
— Qui a écrit ces livres ?
— Il y a beaucoup d’écrivains : Anderson, les frères Grimm et Charles Perrault.
— Tiens, voilà le livre d’Anderson. Dedans, il y a l’histoire de la petite sirène.
— Ah super ! Et tu préfères quel conte ?
— Mon conte préféré, c’est Hansel et Gretel.
— Je ne le connais pas.
Dialogue 02
Dans une association étudiante
— Salut Myriam, comment vas-tu ? Tu es bien installée dans le campus
étudiant ?
— Bonjour Jeanne, ça va. Oui, il y a des étudiants de toutes les nationalités,
c’est super ! En plus, ils sont gentils et accueillants.
— Ah super ! Et tes profs ? Ton domaine d’étude, c’est la littérature française,
non ?
— Oui, je suis en licence de lettres modernes. Ce sont d’excellents professeurs.
— Tant mieux, tu as déjà des préférences ?
— Oui, j’adore ma professeure de littérature contemporaine. Elle est
intéressante. Mais je n’aime pas beaucoup le cours sur le théâtre, il est ennuyant.
— Dommage ! Mais c’est vrai qu’une pièce de théâtre doit être jouée !
D’ailleurs, tu veux venir voir Le Malade Imaginaire avec moi demain ?
— Bonne idée, j’espère que la pièce est bien. C’est de qui ? C’est où ?
— Normalement oui, l’auteur, c’est Molière. C’est dans un théâtre à côté de
Montparnasse. On peut se retrouver demain à 18h devant la gare.
— Très bien, à demain.